La reprise de Peti et d’une partie de Minjenje par les FARDC et les combattants Wazalendo (le jeudi 07/11/2024) constitue une avancée importante pour freiner les ambitions du M23 et de ses alliés dans le territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu. En reprenant le contrôle de ces zones, les forces congolaises ont coupé, au moins temporairement, un accès stratégique à l’aérodrome de Pinga, un site crucial pour la rébellion en raison de sa valeur logistique pour les opérations militaires et l’exportation des minerais.
Cependant, cette reprise survient dans un contexte où, malgré plus de deux ans sous état de siège dans le Nord-Kivu et l’Ituri, les groupes armés continuent de s’étendre et de perpétrer pillages et violations des droits humains. Cette mesure, censée apporter plus de sécurité, est de plus en plus critiquée pour son manque de résultats tangibles. Mais toute critique de l’état de siège est souvent réprimée sévèrement, notamment par la justice militaire. Les militants des mouvements citoyens sont fréquemment ciblés, comme en témoigne l’arrestation prolongée de Mwamisyo Ndungo King, qui reste détenu depuis deux ans à la prison de Munzenze dans des conditions jugées arbitraires.
Ce regain de contrôle par les FARDC et les Wazalendo est donc une lueur d’espoir, mais la situation reste très instable, et les dynamiques complexes des groupes armés continuent de poser un défi majeur pour la paix et la sécurité dans l’est de la RDCongo.
Par la Rédaction centrale.